Sites pilotes

La rivière Culm dans le Devon est une rivière de taille moyenne avec un bassin versant de 290 km² ayant déjà inondée 5000 propriétés et menacant la principale ligne de chemin de fer de la région. Des infrastructures lourdes et coûteuses ont été mises en place mais les inondations sont tout de même de plus en plus fréquentes. Des solutions alternatives à l’échelle du bassin versant et fondées sur la nature sont nécessaires pour régler le problème à sa source.

Une gestion plus naturelle des cours d’eau sur trois zones de démonstration, chacune répondants à des critères spécifiques pour adapter au mieux les 2600 ha.
Ces solutions seront conçues en utilisant un processus de co-création.

En 2005, une étude hydrologique et hydraulique du bassin versant de la rivière Laak a été conduite. Les problèmes ont été identifiés et des solutions envisagées. Le principal problème étant les inondations au centre de la municipalité de Beerse. La seule solution serait de disposer de plus d’espace pour la rivière en amont mais également dans le centre ville.

Beerse et la province d’Anvers ont acheté des terres le long de la rivière en 2017. L’objectif est de tester une approche de co-création en concevant la zone avec la participation des habitants. Le but est de créer une zone où il fait bon vivre, où les enfants peuvent jouer et qui peut être inonder en cas de fortes pluies. Les solutions fondées sur la nature vont permettre d’enrichir l’infrastructure verte du site, particulièrement pauvre, et d’améliorer son attractivité pour la population. Cette motivation garantira l’engagement dans le processus de co-création et aidera à la mise en place d’un suivi à long terme de cet investissement et pour d’autres du même type dans la région.

En 2014, 150 km² de terres ont été inondées dans le Somerset, causant 120 millions de Livres de perte économique.

En travaillant avec les populations locales, « Adapter The Levels »(une zone de plaines côtières) créera des stratégies pour une adaptation au changement climatique à travers des solutions fondées sur la nature dans le cadre de la gestion de l’eau. Au cœur du projet se trouve la co-création : récolter un grand panel d’expertise, de compréhension et d’idées de la part de toute la population afin de développer une vision partagée par tous concernant l’adaptation face au changement climatique. Le processus de co-création aidera à déterminer les endroits précis et les investissements qui doivent être fait.

Le project fonctionnera avec 2 ou 3 groupes de personnes à la fois en commençant par celles du côté de Tealham et Tadham Moors puis en allant sur d’autres régions au fur et à mesure de l’avancée du projet.

Par le passé, les solutions de génie civil étaient souvent celles mises en place en réponse aux problèmes liés à l’eau . Ces solutions coûtent chères et ne s’inscrivent pas dans la durabilité. Il y a aujourd’hui un réel défi de concevoir des bassins versants avec des solutions fondées sur la nature afin de limiter les problèmes d’inondations. Une attention toute particulière est portée sur la valeur de la nature, la durabilité et les effets que cela peut avoir sur le bassin versant. Cependant les citoyens sont insuffisamment informés et engagés dans ces solutions face au changement climatique.

Le but est d’engager activement les citoyens dans cette approche dès le début. Une analyse des problèmes doit être faite ensemble, les solutions et l’implémentation de ces dernières doivent se faire avec leur soutient. Cette approche de co-création est innovante en ce qui concerne les problèmes liés à l’eau à la fois dans une approche régionale, local (bassin versant) mais aussi dans les villes. Les espaces publiques utilisés quotidiennement (routes, parkings, parcs…) doivent être utilisés comme zones tampons. Tout cela va au delà des solutions lourdes de génie civil.

Pour résoudre un bon nombre de problèmes liés à l’eau (sécheresses et inondations notamment), un programme à été lancé dans les Flandres par le VLM (Water-Landschap-Program) en 2017. Co-Adapt, c’est l’ambition de créer un système sol-eau plus adaptatif et robuste sur plusieurs bassins versants couvert par ce programme. L’idée est de ralentir le débit du courant et d’augmenter les capacités de stockage de l’eau dans les zones environnantes.

C’est une toute nouvelle approche dans les Flandres – de résoudre les problèmes en travaillant en coopération avec tous les acteurs locaux dans un processus de co-création. Pour appliquer les bonnes mesures sur un bassin versant, il est essentiel d’avoir les connaissances locales ainsi que l’engagement local.

Ces investissements mettront en valeur des Solutions Fondées sur la Nature dans le cadre de l’adaptation au changement climatique, elles apporteront davantage de protection contre les inondations et limiteront l’impact des sécheresses. Elles permettront également d’avoir une meilleure qualité du sol et de l’eau pour soutenir la production alimentaire. Une approche intégrée permettra le soutient des alliances locales (approche du bas vers le haut) et permettra de gagner la confiance et le soutient des populations  face aux différents problèmes liés à l’eau.

Dans la région du Brabant Occidental il est important de concilier l’adaptation au changement climatique et le développement économique régional. Le paysage est relativement plat, avec beaucoup de petites rivières s’écoulant vers le delta de la Meuse et du Rhin au nord. Le changement climatique entraînera une augmentation des débits de pointe tout en provoquant des périodes de sécheresse plus longues sur les hauteurs. Afin de créer un système sol-eau plus robuste et adaptatif il faut réduire le débit des rivières et augmenter l’effet tampon des zones avoisinantes.

Il existe plusieurs solutions fondées sur la nature qui peuvent permettre de réaliser cet objectif mais elles doivent être conciliées – par l’approche de co-création – à la forte pression sur les terres et aux besoins des agriculteurs, des citoyens et des entreprises locales.

Dans le cadre du projet Co-Adapt, l’approche de co-création sera utilisée sur tout le sous bassin versant du Brabant-Occidental (aire totale d’approximativement 200 km²). Le principal défi sera de concilier le développement urbain et la création d’un système de gestion du ruissellement pouvant faire face au climat sur environ 250 ha, impactant au total 5000 ha.

Le coeur du problème est de réduire le risque élevé d’inondation dans les villages de Allerford, Bossington, Horner et Porlock dans la vallée de Porlock. Cette problématique vient de la confluence de 2 bassins versants au sein d’une vallée escarpée. La vallée de Porlock abrite 2100 résidents, ce chiffre atteint 45 500 personnes sur un rayon de 16 km autour de ces bassins versants. Le défi ici est de développer des solutions qui permettent une réduction quantifiable du risque d’inondation en travaillant avec la nature et la population locale mais aussi celles environnantes.

Les investissements seront basées sur des solutions fondées sur la nature, adaptées aux spécificités de chaque site pilote et conçues pour maximiser les bénéfices concernant la biodiversité, les équipements et l’agriculture.

L’innovation de ce projet réside dans sa réalisation en co-création à l’échelle du paysage. Le projet est développé dans le but de fournir des preuves démontrant qu’une gestion intégrée des terres, en travaillant avec les processus naturels, peut contribuer à réduire le risque d’inondation tout en apportant des bénéfices à l’environnement et aux populations locales. Cela sera soutenu par l’acquisition de données sur le long terme, qui seront utilisées pour démontrer l’efficacité de ces investissements clés dans la réduction des coûts financiers et environnementaux causés par les inondations.

Le Boulonnais est une région vallonnée. Cela entraîne une concentration rapide de l’eau dans les vallées causant des inondations qui seront amenées à être plus importante avec le changement climatique. Afin de créer un système sol-eau plus robuste et adaptatif, le débit dans les vallées doit être diminué et l’effet tampon des terres environnantes doit être augmenté. Il existe de nombreuses solutions fondées sur la nature pour répondre à cet objectif, mais parmi celles-ci, les meilleures seront celles qui auront été co-construite avec les partenaires et les populations locales.

Une conception détaillée sera élaborée pour les zones à risque et des solutions fondées sur la nature seront sélectionnées à travers un processus de co-création. Les acteurs clés du territoire seront impliqués dans le processus de conception afin de respecter la philosophie de co-création et s’assurer que les connaissances locales des problématiques soient prises en comptes dans la conception des solutions.

Les investissements seront basés sur des solutions fondées sur la nature. Ils fourniront une meilleure protection face aux sécheresses et aux inondations et ils permettront également un apport de bénéfices concernant la biodiversité, les équipements et l’agriculture.